La presse Parle de VALERIE BERTOU COUTURE


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Article de presse paru dans le journal Sud-Ouest''Dans l'atelier de Valérie''

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Valérie Bertou a participé la semaine dernière à la finale du Meilleur ouvrier de France en prêt-à-porter. Cinq jours de stress et d’exigence. Fanny laison libourne@sudouest.fr

https://www.sudouest.fr/gironde/fronsac/une-athlete-sous-toutes-les-coutures-2921228.php

 

Pas besoin de faire durer le suspense. Valérie Bertou n’est pas lauréate de l’édition 2018 du concours du Meilleur ouvrier de France (MOF) en prêt-à-porter. La créatrice de prêt-à-porter installée depuis 2016 à Fronsac n’est « que » finaliste, mais elle semble comblée par ces cinq jours d’épreuve vécus la semaine dernière à Paris. « Ça a été super stressant, reconnaît-elle. Mais c’est aussi une super expérience professionnelle et humaine. » « Super stressant », parce que le principe du Meilleur ouvrier de France, qu’il soit en prêt-à-porter, en cuisine ou en tôlerie, est « d’atteindre l’excellence en peu de temps ».

La Fronsacaise avait pour défi de réaliser un caban en seulement 30 heures. Un marathon, débuté le lundi à 9 heures, et achevé le vendredi à midi. Le point de départ était une simple esquisse dessinée par Angelo Tarlazzi, un célèbre couturier italien, président du jury du MOF. « Il a fallu décoder ce dessin, c’est-à-dire comprendre quelles proportions attendaient le styliste, explique Valérie Bertou. L’étape suivante consistait à construire le vêtement sur le mannequin, déterminer quels volumes il allait avoir. C’est le moulage, la sculpture du vêtement en quelque sorte. »

Un chrono sur la machine

Étape cruciale, le montage du caban a donné du fil à retordre à la couturière. Avec huit boutonnières, une doublure matelassée, des poches passepoilées à rabat et un tissu à la couleur changeante, il fallait de la précision, de la dextérité et de la rapidité. « Ça requiert beaucoup de mental. » La créatrice s’était fixé un temps d’exécution pour chaque tâche. « Je savais que si je dépassais, je n’arriverais pas à finir. J’avais un chrono sur la machine à coudre, sourit-elle. Ce n’est pas facile de faire de l’excellence en regardant le compteur ! »

Valérie Bertou compare le niveau d’exigence à celui attendu d’un sportif de haut niveau. Alors comme une athlète, elle s’est entraînée durant un mois non-stop, mettant entre parenthèses son activité de créatrice de prêt-à-porter. Elle s’est exercée à poser des baleines, coudre des boutonnières en deux minutes 30, a affûté son sens du moulage. Toujours en recherche d’excellence et de rapidité. « Il a fallu s’entraîner à gagner du temps sur tout », résume la couturière.

Se défier soi-même

Mais le temps lui a manqué lors du concours. Un tout petit quart d’heure en plus, et elle aurait pu terminer son caban. Valérie Bertou ne regrette rien. Surtout pas sa rencontre avec les deux autres finalistes. « On s’est très bien entendues, ça a été un bel échange, on s’est même prêté des outils, raconte-t-elle. En m’inscrivant je voulais promouvoir l’excellence et voir jusqu’où je pouvais aller. C’était plus une compétition avec moi-même. »

La prochaine édition du concours aura lieu dans deux ans, en 2020. La créatrice est-elle déjà prête à y retourner ? Elle se laisse le temps d’y réfléchir. « Pour l’instant, pas trop… »


PORTRAIT par Richard Blavy

 

« Prêt-à-porter » : on voit immédiatement ce à quoi l’expression renvoie.

Vestes ou chemises, robes ou tailleurs, les tailles et les coupes sont standardisées à partir d’un échantillon représentatif de la population globale. Le reste est affaire de marques et d’enseignes, de modes et de marketing. Dans ce vaste marché du tout-venant, il s’en trouve qui ont fait choix, pour ainsi dire, de se démarquer.

Valérie BERTOU par exemple, qui, à Fronsac, fait profession de créer, pour vous Mesdames, et vous Messieurs, le vêtement qui n’ira qu’à vous.

 

Car, on l’aura compris, pénétrer dans l’atelier de Valérie, c’est entrer de plain-pied dans l’univers de la confection, du sur-mesure et, n’ayons pas peur des mots, de la haute couture. L’ourlet ou la reprise ? Oui, peut-être, à cette lointaine époque où, faisant ses premiers pas, elle faisait aussi ses premiers points, aux côtés d’une pour qui l’aiguille n’avait aucun secret ? Les vocations viennent d’autant mieux qu’elles sont inspirées par un être cher. Peut-être que rien ne vient à l’ombre des grands arbres. Mais que ne vient-il pas dans celle que dessine la silhouette d’une grand-mère ? Bref, très tôt, le pli fut pris. Le fil à suivre aussi. Et Valérie Bertou de le dérouler avec beaucoup de suite dans les idées.